La naissance du TCB
En 1885, il a aujourd'hui cent ans, Boulogne, station balnéaire de réputation européenne, offrait aux dilettantes une existence raffinée, alliance de culture et de loisirs.
Sports et spectacles étaient fort prisés des membres de la colonie anglaise en quête de divertissements.
Pour répondre aux désirs de ses compatriotes, Lady Kate Wood, épouse du Général Henry Hastings Affleck Wood, fonde de ses deniers le Lawn Tennis Club qui tend alors ses filets sur un terrain bordant la Liane mais jouxtant l'usine à gaz et les abattoirs de l'époque.
La dévouée fondatrice veillera jusqu'à ses derniers jours au développement et au rayonnement de son club qu'elle soutiendra, parfois avec difficultés, de sa propre bourse. Dès 1887, la Lawn Tennis Club inaugure un grand tournoi international (qui a encore lieu aujourd'hui, chaque été).
Premier de France, il accueille les meilleurs joueurs de l'époque, Britanniques pour la plupart, et les Boulonnais d'alors pouvaient admirer, chez les joailliers de la ville, les somptueux prix de valeur destinés aux vainqueurs.
Une dizaine d'années après sa fondation, en 1896, le T.C.B. rejoint sa situation actuelle : le Boulevard Eurvin, s'installant dans un cadre plus agréable, sur un terrain alloué par la mairie. Coïncidence plaisante, on y pratiquait, jadis, le Jeu de Paume, ancêtre du tennis.
En 1906, un jeune comité, franco-anglais, cette fois, prend en main la destinée du club et poursuit la tâche de Lady Kate Wood qui disparaît cette année-là. Le club connaît une période de grande prospérité, seulement interrompue par la première guerre. Les Boulonnais peuvent se vanter de jouer, au dire des spécialistes américains, sur les "meilleurs courts d'Europe", et, qui plus est, dans un cadre pittoresque. On construit à l'époque deux bâtiments dans le style normand dont il ne reste qu'aujourd'hui que le pavillon bar.
Si le tournoi international est encore rehaussé par la participation des Champions du monde : Suzanne Lenglen, William Laurentz, des champions locaux tels Jacques Sergent, "l'As Boulonnais" accèdent aussi à la célébrité. Quant au bal qui clôt les compétitions d'alors, il revêt un faste et un charme perdus aujourd'hui.
Mais la seconde guerre mondiale ébranle durement le T.C.B. en plein essor et, la reconstruction comme l'avènement de nouveaux espoirs attendra les années cinquante. Grâce à l'énergie et au dévouement efficace de ses présidents successifs : MM Desmythère, Bacquet, Reisenthel, le club retrouve alors un peu de son ancienne prospérité.
Et en 1972, la Voix du Nord titre : "le T.C.B. a le vent en poupe" devant la double augmentation du nombre des abonnés et des joueurs classés. Le club offrira bientôt à ses fidèles adeptes la possibilité de pratiquer leur sport tout au long de l'année en inaugurant, en 1979, sous la présidence de M. Marchand, la salle de la Waroquerie.
Le T.C.B. propose aujourd'hui à l'ensemble de ses membres 15 courts, pour plus de la moitié de terre battue, et dont 6 sont couverts. Et plus que jamais on peut se réjouir que "ce vieux gentleman d'origine britannique" soit "toujours vaillant".
Philippe Monchy
En 1885, il a aujourd'hui cent ans, Boulogne, station balnéaire de réputation européenne, offrait aux dilettantes une existence raffinée, alliance de culture et de loisirs.
Sports et spectacles étaient fort prisés des membres de la colonie anglaise en quête de divertissements.
Pour répondre aux désirs de ses compatriotes, Lady Kate Wood, épouse du Général Henry Hastings Affleck Wood, fonde de ses deniers le Lawn Tennis Club qui tend alors ses filets sur un terrain bordant la Liane mais jouxtant l'usine à gaz et les abattoirs de l'époque.
La dévouée fondatrice veillera jusqu'à ses derniers jours au développement et au rayonnement de son club qu'elle soutiendra, parfois avec difficultés, de sa propre bourse. Dès 1887, la Lawn Tennis Club inaugure un grand tournoi international (qui a encore lieu aujourd'hui, chaque été).
Premier de France, il accueille les meilleurs joueurs de l'époque, Britanniques pour la plupart, et les Boulonnais d'alors pouvaient admirer, chez les joailliers de la ville, les somptueux prix de valeur destinés aux vainqueurs.
Une dizaine d'années après sa fondation, en 1896, le T.C.B. rejoint sa situation actuelle : le Boulevard Eurvin, s'installant dans un cadre plus agréable, sur un terrain alloué par la mairie. Coïncidence plaisante, on y pratiquait, jadis, le Jeu de Paume, ancêtre du tennis.
En 1906, un jeune comité, franco-anglais, cette fois, prend en main la destinée du club et poursuit la tâche de Lady Kate Wood qui disparaît cette année-là. Le club connaît une période de grande prospérité, seulement interrompue par la première guerre. Les Boulonnais peuvent se vanter de jouer, au dire des spécialistes américains, sur les "meilleurs courts d'Europe", et, qui plus est, dans un cadre pittoresque. On construit à l'époque deux bâtiments dans le style normand dont il ne reste qu'aujourd'hui que le pavillon bar.
Si le tournoi international est encore rehaussé par la participation des Champions du monde : Suzanne Lenglen, William Laurentz, des champions locaux tels Jacques Sergent, "l'As Boulonnais" accèdent aussi à la célébrité. Quant au bal qui clôt les compétitions d'alors, il revêt un faste et un charme perdus aujourd'hui.
Mais la seconde guerre mondiale ébranle durement le T.C.B. en plein essor et, la reconstruction comme l'avènement de nouveaux espoirs attendra les années cinquante. Grâce à l'énergie et au dévouement efficace de ses présidents successifs : MM Desmythère, Bacquet, Reisenthel, le club retrouve alors un peu de son ancienne prospérité.
Et en 1972, la Voix du Nord titre : "le T.C.B. a le vent en poupe" devant la double augmentation du nombre des abonnés et des joueurs classés. Le club offrira bientôt à ses fidèles adeptes la possibilité de pratiquer leur sport tout au long de l'année en inaugurant, en 1979, sous la présidence de M. Marchand, la salle de la Waroquerie.
Le T.C.B. propose aujourd'hui à l'ensemble de ses membres 15 courts, pour plus de la moitié de terre battue, et dont 6 sont couverts. Et plus que jamais on peut se réjouir que "ce vieux gentleman d'origine britannique" soit "toujours vaillant".
Philippe Monchy